Ces dernières années, l'intérêt des études classiques dans le domaine des pratiques alimentaires n'a cessé de croître. Les points forts de la recherche sont actuellement l'alimentation en tant que marqueur social, les questions sur les pénuries alimentaires et l'approvisionnement alimentaire, les banquets gréco-romains et le lien entre l'alimentation et la religion. Du 24 au 26 mai, une conférence sur l'histoire ancienne de l'alimentation et ses connotations politiques, sociales et religieuses a eu lieu à Sarrebruck. « Entre faim et abondance. Les discours antiques sur les pratiques alimentaires » a été initié par Timo Klär, assistant de recherche à l'Institut d'histoire ancienne de l'Université de la Sarre, et Eike Faber, assistant de recherche à la chaire d'histoire ancienne de l'Université de Potsdam. Andreas Gutsfeld, professeur d'histoire ancienne à l'Université de Lorraine à Nancy, a été nommé co-organisateur. Un appel à contributions a permis d'élargir le groupe de participants à des jeunes chercheurs au-delà de la Grande Région. La contribution en français de Manon Houbre, doctorante à l'Université de Lorraine, et la contribution en italien de Giuseppe Squillace, professeur assistant d'histoire ancienne à l'Université della Calabria à Cosenza, ont enrichi les échanges européens sur les questions des pratiques alimentaires anciennes.
Werner Tietz, professeur d'histoire ancienne à Cologne, expert reconnu dans le domaine de l’alimentation antique, est intervenu en ouverture de la conférence. Cette contribution a été possible grâce au soutien financier du fonds UniGR de l'Université de la Sarre.
Depuis plusieurs années, il existe une étroite coopération en matière de recherche sur les questions d’alimentation antique entre de nombreux chercheurs de l'Université de la Grande Région. Des ateliers ont été organisés en 2013 à Nancy, 2016 à Luxembourg, 2017 à Perl/Borg et 2018 à Liège. La conférence de Sarrebruck de fin mai 2018 a permis d'approfondir cette coopération, mais aussi d'établir de nouveaux contacts avec l'Université de Potsdam en tant que partenaire de coopération. Au-delà de la conférence elle-même, l'objectif à moyen terme est de publier les résultats de la conférence dans une anthologie et la mise en réseau à long terme de chercheurs français, sarrois et d'autres chercheurs allemands et européens, par exemple sous la forme d'un réseau de jeunes chercheurs financé par la Fondation allemande pour la recherche (DFG).
Contact : Timo Klär, Institut de l’Histoire ancienne, Université de la Sarre, timo.klaer@mx.uni-saarland.de